Être parent est un rôle à multiples facettes, complexe et extrêmement important. En tant que psychologue expérimenté, je travaille régulièrement avec des familles pour les aider à naviguer dans les dédales de l'éducation des enfants face à une variété de défis.

L'un des sujets les plus complexes que j'ai rencontrés est celui de la sensibilité. On me pose souvent cette question : "Les femmes doivent-elles diminuer leur sensibilité pour mieux éduquer leurs enfants?" Pour y répondre, il est important d'examiner attentivement la dynamique familiale.

Un exercice que j'aime bien proposer lors de mes séances d'accompagnement est l'évaluation du niveau de stress face à une situation donnée, comme l'école ou le travail, sur une échelle de 1 à 10.

Par exemple :

• L'enfant : 1/10

• Le père : 2/10

• La mère : 9/10

Il est intéressant de noter que souvent, la demande d'accompagnement provient de la personne la moins à l'aise dans la situation - fréquemment une femme. Ce constat pose la question du rôle que joue la sensibilité dans la perception de ces situations.

Alors, que faire face à cela? Doit-on conseiller aux femmes de diminuer leur sensibilité pour mieux éduquer leurs enfants?

Je dirais plutôt que la clé réside dans la compréhension et l'exploitation positive de cette sensibilité. La sensibilité est une force, un outil précieux qui permet d'appréhender le monde de manière profonde et empathique. Plutôt que de chercher à diminuer cette sensibilité, il peut être bénéfique d'apprendre à la gérer et à l'utiliser de manière efficace.

En fin de compte, chaque parent, chaque mère, chaque femme est unique, tout comme chaque enfant. Plutôt que de chercher à se conformer à des attentes ou à des modèles préétablis, chaque famille devrait chercher à comprendre et à valoriser ses propres forces et dynamiques.

C'est à travers cette compréhension et cette valorisation que nous pouvons réellement épanouir nos enfants, notre famille, et nous-même.

Il est toutefois crucial de comprendre que la sensibilité, lorsqu'elle est mal gérée, peut parfois avoir un impact négatif sur le développement de l'enfant. Un parent excessivement sensible peut se retrouver dans un état de stress ou d'anxiété constant, ce qui peut influencer l'environnement émotionnel de l'enfant. De même, la surprotection, souvent née d'une sensibilité aiguë aux potentialités négatives, peut limiter l'indépendance et la confiance en soi de l'enfant, freinant son développement personnel et social.

Si vous vous reconnaissez dans cette description, voici quelques solutions potentielles :

1. Développez votre intelligence émotionnelle : Apprenez à reconnaître et à comprendre vos propres émotions. Cela vous aidera à gérer votre sensibilité et à éviter qu'elle ne déborde sur votre enfant.

2. Pratiquez la pleine conscience : Des techniques comme la méditation peuvent aider à réguler les émotions et à maintenir la tranquillité d'esprit.

3. Définissez des limites saines : Il est normal de vouloir protéger son enfant, mais il est également important de lui donner l'espace pour faire ses propres expériences et apprendre de ses erreurs.

4. Cherchez un soutien professionnel si nécessaire : Si vous sentez que votre sensibilité ou votre tendance à la surprotection interfère avec votre capacité à éduquer de manière saine, n'hésitez pas à chercher l'aide d'un professionnel.

La méthode PsyBoxe pourrait être une solution idéale pour cette famille. Elle combine les principes de la boxe et de la psychologie pour aider à réguler les émotions et à renforcer la résilience.

1. Canalisez votre sensibilité à travers le sport : La boxe, par exemple, est une manière excellente de gérer le stress et l'anxiété. En canalisant vos émotions à travers l'exercice physique, vous pouvez atteindre un état d'équilibre et de sérénité. Il est également possible d’être confronté à des situations désagréables pour votre sensibilité et de pouvoir être coaché pour les traverser de manière positives.

2. Encouragez une communication ouverte : La psychologie nous apprend que la communication est la clé pour comprendre et gérer nos émotions. Encouragez chacun dans la famille à exprimer ses sentiments et ses préoccupations dans l’activité sportive. L'écoute active et emphatique de ces sentiments peut aider à diminuer le niveau de stress général. Et, vous pouvez avoir le rôle du coach pendant un instant pour changer les rôles habituelles. Ceci permet de créer un psychodrame sportif où vous pourriez mieux analyser votre système de pensée.

3. Intégrez des techniques de résilience : La résilience, un concept central de la boxe, est également essentielle dans la gestion de la sensibilité. Apprenez à accepter les coups durs de la vie et à vous relever à chaque fois. Cela peut être aussi simple que d'enseigner à votre enfant à se relever après une chute ou à accepter un échec à l'école comme une opportunité d'apprentissage. C’est aussi le moment où vous voyez que votre corps n’est pas fait en sucre et que vous avez la capacité de réussir même à travers des épreuves.

4. Considérez le coaching : Un coach de PsyBoxe pourrait fournir à cette famille le soutien et les outils nécessaires pour gérer efficacement leur sensibilité. Cela pourrait inclure des techniques de méditation, des exercices de respiration, et des stratégies pour développer une mentalité positive et résiliente. Sans oublier un échanges de coups attenués pour comprendre l’autre mais également pour se comprendre.

Avec ces principes, la méthode PsyBoxe peut aider cette famille à naviguer leurs sensibilités et à les utiliser comme des outils pour la croissance personnelle et le développement plutôt que comme des obstacles.